COMMENT CA MARCHE?

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            Le char propulsé par le vent.

Le contact du vent sur la voile génère une force qui est approximativement perpendiculaire au plan de voilure : c'est la poussée vélique (PV).


Le char à voile n'est pas propulsée de l'arrière, il l'est aussi latéralement. La poussée vélique fait donc avancer la char mais le fait aussi déraper.

Repères : regarder les traces laissées par votre char à voile sur le sable, la traces de la roues avant n'est pas au milieu des traces des roues arrières. L'arrière du char dérape légèrement sous la poussée du vent.

Géométriquement, nous pouvons décomposer la poussée vélique pour savoir quelle partie de poussée vélique fait avancer et quelle partie fait déraper le char à voile.

          
             La voile est aussi aspirée par le vent

Le vent ne fait pas que pousser la voile. En fait, il passe des deux côtés de la voile, pour pousser d'un coté (intrados) et aspirer de l'autre (extrados). L'aspiration est même 2 fois plus importante que la pression.
Ceci met en évidence l'importance de l'orientation de la voile par rapport au vent. Un angle trop important entre la voile et le vent engendre un écoulement turbulent des filets d'air.
La succion sur l'extrados est quasi inexistante, la poussée vélique est beaucoup plus faible, la char roule lentement ou s'arrête.

L'angle idéal permet aux filets d'air de coller à la voile des deux cotés (écoulement laminaire du vent), générant ainsi une force de pression plus une force de succion.
La valeur de cet angle est propre à chaque voile, il dépend du profil et de l'allongement de la voile. Il varie entre 12° et 20°, mais peut être supérieur pour des voiles à très faible allongement*

Repères : deux repères visuels sont utilisables :
Une girouette qui vous permettra d'estimer l'angle qu'elle forme avec la voile.
Des pennons, placés de chaque côté de la voile sur une surface transparente, ils matérialisent les filet d'air.
Pennon verticale = écoulement turbulent (pas ou peu de poussée vélique)
Pennons horizontal = écoulement laminaire (bon réglage, pousse vélique maximum)

Pour maintenir une propulsion maximum, il faut que la poussée vélique soit la plus forte possible, l'écoulement doit être laminaire (pennons horizontaux) aussi bien sur l'extrados que sur l'intrados. Le réglage de voile est donc primordiale.

Allongement : rapport entre la longueur du guindant et la longueur de la bordure (hauteur de la voile sur sa largeur).

            De quel vent parle-t-on ?

Il existe bien plusieurs vents:

Le vent réel : VR : c’est celui que l’on sent, debout à l’arrêt sur la plage.
Le vent vitesse : VV : c’est celui que l’on sent sur le visage lorsque l’on roule à vélo un jour sans vent.
Le vent apparent : VA : c’est la combinaison des deux précédents. C’est celui que l’on sent sur le visage lorsque l’on roule à vélo un jour ou il y a du vent. C’est celui qui agit sur la voile lorsque le char roule.

L’orientation de la voile doit se faire par rapport au vent apparent. Le vent apparent étant la somme (vectorielle) du vent vitesse et du vent réel, son intensité et sa direction vont varié si un des deux autres est modifié.

Lorsque le vent apparent se modifie l’angle d’incidence ne devient plus adéquat et la poussée vélique diminue. Il est donc nécessaire d’agir sur l’écoute ou le palonnier pour conserver un bon angle entre le vent apparent et la voile.

                                                    

Le vent apparent est donc un élément essentiel du fonctionnement du char à voile. Pour bien piloter, il faut toujours adapter l’orientation de sa voile par rapport au vent apparent pour maintenir un angle d’incidence optimum. La qualité des écoulements du vent dans la voile conditionne la propulsion (la poussée vélique).
Le pilote peut donc agir sur l’écoute pour orienter sa voile et sur le palonnier pour choisir une trajectoire en fonction de l’intensité et de l’orientation du vent apparent.


            Plus vite que le vent. 

Eh oui ! Un char à voile peut rouler plus vite que le vent, plus de 3 fois la vitesse du vent dans de bonne condition, pourquoi ?
Tout simplement parce que le vent apparent peut être supérieur au vent réel et que les forces de freinages sont faible. Le rapport force propulsive sur force de freinage est longtemps favorable.
Plus le char roule vite, plus les force de freinage augmentent, la vitesse se stabilise lorsqu'il y a égalité entre les forces qui propulsent le char et celles qui le freinent.

Si force propulsive > force de freinage, le char à voile accélère
Si force propulsive < force de freinage, le char à voile ralentit
Si force propulsive = force de freinage la vitesse est stable

 Problématique : le pilotage d'un char à voile, c'est l'utilisation des commandes (écoute et palonnier) pour gérer au mieux la rivalité entre les forces propulsives et les forces de freinages.

FORCES PROPULSIVES

FORCES DE FREINAGE

Composante de la poussée vélique dans l'axe de déplacement du char à voile

- contact roues/sable

- frottement mécanique des roulements

- fardage

MOYEN

Maintenir un angle optimum (12° à 20°) entre la voile et le vent apparent

- éviter les dérapages

- avoir des roulements en bon état.

- trouver le bon gonflage des pneus.

- choisir le terrain le plus lisse et le plus dur.

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